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FRANCE

Attaques à Paris : le point à la mi journée

Frappes sur l’organisation terroriste EI, raids spectaculaires, et détails d’application de l’état d’urgence : le point sur les événements les plus importants de la journée.
VICE News / Etienne Rouillon

16h - Plus de 100 nouvelles perquisitions, 25 gardes à vue et une trentaine d'armes saisies dans la nuit de mardi à mercredi

Le ministère de l'Intérieur annonce que 118 nouvelles perquisitions ont été réalisées dans la nuit de mardi à mercredi, lors desquelles 34 armes ont été saisies. De plus, la police a procédé à 29 interpellations, ayant conduit à 25 gardes à vue.

Les deux nuits précédentes, les forces de l'ordre avaient également procédé à ce type d'opérations, rendues possibles par l'état d'urgence décrété depuis les attentats de vendredi par le président de la République. En tout, 414 perquisitions ont été réalisées sur l'ensemble du territoire, 60 personnes ont été placées en garde à vue, et 75 armes ont été saisies, dont 11 armes de guerre.

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Le nombre d'assignation à résidence s'élève désormais à 118.

14h30 - Le porte-avions Charles de Gaulle en route pour la Méditerranée orientale

Le groupe aéronaval (GAN) dont fait partie le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé ce mercredi pour la Méditerranée orientale. « Il prendra part rapidement aux opérations de la Coalition contre Daech », a indiqué la marine nationale. Il est placé sous le commandement du contre-amiral René-Jean Crignola.

« Le porte-avions Charles de Gaulle vient d'appareiller, il nous permettra, en Méditerranée orientale, de multiplier par trois notre capacité à mener des frappes », a déclaré au même moment François Hollande, depuis le rassemblement des maires de France.

14h - Hollande annonce des mesures en direction des communes

Devant une assemblée d'élus portant l'écharpe tricolore, à l'occasion du rassemblement des maires de France, le président de la République française François Hollande a déclaré que le gouvernement allait aider la police municipale, normalement gérée par les communes, « en finançant leur équipement et en apportant aux maires qui le souhaitent les armes qui seront prélevées sur les stocks de la police nationale. »

De plus, les maires seront consultés dans le cadre des mesures relatives à l'état d'urgence, comme « l'interdiction de circulation des personnes et des véhicules dans des lieux donnés », ou encore « la protection des bâtiments publics, ou des édifices privés qui pourraient constituer des cibles potentielles pour les terroristes », a énoncé le Président. « Seuls les maires peuvent nous donner ces précisions », a-t-il déclaré.

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Les préfets départementaux seront chargés d'organiser « des réunions avec les maires », afin de recueillir les informations précises dont l'État a besoin.

Dans le cadre de l'état d'urgence, une concertation étroite entre le préfet et les maires est nécessaire — Élysée (@Elysee)18 Novembre 2015

11h40 - Après un assaut de plus de six heures, l'opération de police à Saint-Denis est terminée

À partir de 4h20 ce matin, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et le RAID ont mené une opération à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans le cadre de l'enquête sur les attaques qui ont touché Paris vendredi dernier.

Pendant plus d'une heure au petit matin, des témoins ont entendu des rafales par intermittence, et tout le quartier a été bouclé. L'opération a été officiellement déclarée terminée à 11h40 par le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

Bilan de l'opération : deux des suspects sont morts dans l'appartement — une jeune femme s'est fait exploser et un homme a été tué par les forces de l'ordre —, cinq autres ont été interpellés dans l'immeuble visé par l'opération, et deux autres personnes ont été interpellées à proximité, dont la personne qui avait mis l'appartement à disposition des suspects, a annoncé le procureur de la République François Molins. L'identité des personnes décédées et interpellées est encore inconnue.

Dans la nuit de mardi à mercredi - La France frappe pour la troisième fois Raqqa en Syrie depuis les attentats.

L'armée française a à nouveau frappé l'Organisation État islamique dans la ville de Raqqa en Syrie dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé l'État-major des armées dans un communiqué.

10 avions de chasse ont bombardé deux centres de commandement à partir de 19h30, heure française. Les deux nuits passées, des bombardements avaient également été réalisés par l'armée française sur la même ville de Raqqa. « Trois raids aériens ont ainsi permis de détruire six objectifs d'importance contrôlés par Daech », explique le communiqué.

Selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui a par la suite publié un communiqué ce mercredi en fin de matinée, au moins 33 militants de l'organisation État islamique (EI) auraient été tués lors des bombardements français et « les autres avions de guerre qui ont ciblé la ville de Raqqa ». Selon l'observatoire, des dizaines de familles et de membres de l'EI, « pour la plupart non syriens » ont commencé à fuir de la ville.

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