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Sports

Un des plus beaux skateparks de France se trouve à Châteauroux

Ils étaient plus de 500 à l'inauguration de ce nouveau terrain de jeu plutôt cool.
Photos Gilles Colosio

Cela faisait très longtemps que les kids et les riders de Châteauroux attendaient un si joli cadeau. Et le 31 octobre, ils étaient près de 500 à être venus pour l'inauguration de leur nouveau terrain de jeu. « Je suis à Paris pour mes études mais ma famille habite à Châteauroux et je peux vous dire que ça manquait dans la région un skatepark de ce niveau, affirme Marius, 24 ans, étudiant en école de commerce. Je suis venu pour voir ce que ça donnait et, franchement, c'est assez dingue. »

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La ville a investi plus de 500 000 euros pour faire sortir de terre ce joujou. « Cela fait une trentaine d'années que les gens voulaient un skatepark, détaille Marc Fleuret, adjoint chargé des sports à la mairie de Châteauroux. La municipalité avait fait un premier skatepark il y a une quinzaine d'années mais il n'était pas adapté ». Celui-ci était en métal et quand il fait chaud, le métal ça brûle. Sur le nouveau site, d'une superficie de 1 665 mètres carrés, il n'y aura pas ce genre de désagréments puisqu'il a été construit en béton. « Le béton, ça change de tous les skateparks modulaires que l'on trouve un peu partout dans la région, qui sont petits, simples, glissants et qui s'abîment souvent assez vite », selon Théo, habitant de Bourges qui a fait le déplacement.

Pour répondre du mieux possible aux attentes des utilisateurs, la mairie a eu la bonne idée d'associer les acteurs locaux du monde de la glisse telle que l'association Les Enfants du Skate et du Ride (ESR) qui a joué le rôle de "conseiller technique". « C'est le fruit d'un travail collectif entre les pratiquants et les services publics », précise Éric Dimeck, éducateur sportif à l'ESR, qui s'est occupé du projet. Ensemble, ils ont réalisé le cahier des charges et choisi l'architecte et le constructeur. Le résultat est assez sympa et contente Éric : « C'est une oeuvre d'art, le constructeur Concrète Wave a réalisé un travail impressionnant. Surtout pour nous les old school, qui avons attendu 30 ans, pour avoir un lieu agréable et convivial mêlant, création, loisir et compétition. Quand on va sur le skatepark rider, on a l'impression de ne pas être à Châteauroux. Habituellement, on roule sur une rampe indoor de 6 mètres de large pour 3,50 mètres de hauteur avec que des lignes droites et pas de curving ». Et pourtant, on est bien dans le Centre de la France, entre Tours, Poitiers, Bourges, Montluçon et Limoges.

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Le skatepark de La Margotière, comme il se nomme, offre plus de possibilités de glisse pour tous les types de riders. Il comporte une zone "kids" réservée aux débutants et aux moins de 7 ans et une seconde composée d'un espace "street", avec des rampes et des escaliers, d'une aire dédiée à un double bowl et d'un pool avec des parois de 3,20m. « Il y a pas mal de trucs qui rendent ce skatepark cool, affirme le Berruyer Théo. Il est vraiment polyvalent grâce à sa partie street en plus du bowl. Le wall intégré sur une partie du bowl, ainsi que toutes les courbes, permettent des transferts vraiment sympas ». Force est d'avouer que de ce côté-là, Châteauroux n'a plus rien à envier à Nîmes, Le Havre, Grenoble ou Caen pour ne citer qu'eux.

Niveau skate, ce n'est plus le désert dans l'Indre et, plus largement, dans le Centre. Les mecs ne sont plus obligés de faire de la route pour envoyer des slides et des grinds. Car depuis la destruction du skatepark de la Charmille à Bourges, le skatepark « potable » (dixit un skater) le plus proche se trouvait à Bois-le-Roi en Seine-et-Marne. Une petite trotte en effet. D'autres étaient « obligés de partir pour aller faire un tour de la France pour rider les spots en béton et les skateparks indoor », ajoute Éric Dimeck. Des structures modulaires qui, selon les riders, offrent moins de sensations et de stabilité. Mais c'est de l'histoire ancienne. Car dorénavant, c'est à Châteauroux que ça se passe pour les gars du coin qui devraient affluer en provenance de Bourges, Saint-Amand, Tours, Poitiers ou encore Vichy.