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Sports

​Un dirigeant russe accusé d'avoir détourné de l'argent d'un projet de stade du Mondial 2018

Marat Oganesyan est accusé d'avoir détourné 50 millions de roubles d'un projet de construction de stade qui traîne en longueur.
Andrew Shiva/Wikipedia

Un stade de football en Russie qui a mis neuf ans à être construit, qui a coûté plus de 650 millions d'euros et a été choisi pour accueillir des matches de la Coupe du monde 2018 est, ce n'est pas vraiment surprenant, au centre d'un scandale de corruption.

Selon Associated Press, Marat Oganesyan, un ancien gouverneur adjoint de Saint-Pétersbourg, a été « détenu pour suspicion de détournement de 50 millions de roubles (plus de 700 000 euros) » du projet Zenit Arena, une enceinte de 68 000 places qui est aussi connue sous le nom de Krestovsky Stadium, Gazprom Arena et de Saint-Pétersbourg Stadium. Oganesyan est accusé d'avoir arrangé une entente de faveur avec un sous-traitant pour les écrans du stade, et aurait détourné l'argent via des sociétés-écrans.

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C'est le dernier rebondissement dans la controverse qui entoure ce projet. Et si on se fie à la longue histoire de sa construction, ce ne sera pas le dernier. Voilà ce qu'en dit AP :

« Avant que la rouble ne chute considérablement en valeur en 2014 suite aux sanctions internationales et au bas prix du pétrole, ce même budget équivalait à plus d'un milliard de roubles, faisant de ce stade l'un des plus onéreux de l'histoire.

La mairie de Saint_Pétersbourg a licencié l'entrepreneur en charge du projet en juillet à cause de délais à répétition et de dépassement des budgets. Les autorités ont également fait appel à la police car 36 millions d'euros ont disparu du budget. »

Ce projet est tellement embarrassant que Vladimir Poutine lui-même a dû établir un décret spécial pour accélérer la construction du stade, qui a commencée en 2007 et qui aurait dû être terminée en décembre 2008.

Si la structure est en grande partie construite aujourd'hui, il reste beaucoup de problèmes, notamment un "terrain instable" et des niveaux de vibration qui était sept fois au-dessus de la limite acceptée.