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Sports

La Fédération grecque condamne les banderoles mentionnant Srebrenica

Lors du match des éliminatoires pour le mondial 2018 dimanche contre la Bosnie, certains supporters grecs avaient déployé une banderole avec les mots "Couteau, barbelé, Srebrenica".

La Fédération grecque de football (EPO) a présenté ses excuses aux citoyens de Bosnie-Herzégovine après qu'un certain nombre de supporters a déployé une banderole faisant référence au massacre de Srebrenica lors d'un match entre les deux nations comptant pour les qualifications du Mondial 2018.

Le match s'est terminé sur un score d'égalité 1-1, mais plusieurs incidents ont eu lieu en marge de la rencontre. Des échauffourées entre supporters des deux nations ont eu lieu avant le match. Et dans une des tribunes, des supporters grecs ont déployé une banderole avec les mots "Nož, žica, Srebrenica" (qui se traduisent par "Couteau, barbelés, Srebrenica"), un slogan nationaliste serbe faisant référence au génocide de 1995 qui a fait 8000 morts chez les Bosniens musulmans.

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Calls for @UEFA to act as Greece fans hold banner mocking #Srebrenica genocide, breaking hate speech regulations: https://t.co/iDv6HbnySv pic.twitter.com/sS3AqhBP2Z
— Remember Srebrenica (@SrebrenicaUK) November 14, 2016

Dans un communiqué officiel publié sur son site Internet, l'EPO a déclaré : « La Fédération grecque de football regrette profondément les banderoles inacceptables contenant des slogans fascistes qui ont été déployées hier lors du match entre la Grèce et la Bosnie-Herzégovine, et les condamnent de manière absolue et univoque.

Cela va à l'encontre du fair-play de la manière la plus méprisable qui soit, ainsi qu'à l'encontre de l'esprit sportif du football et de l'hospitalité grecque.

Ces actions marginalisent les minorités, et n'expriment pas l'opinion de la majorité des supporters grecs. La fédération grecque de football se sent donc obligée de s'excuser, au moins pour ceux impliqués dans cette action haineuse, auprès de la Fédération de football de Bosnie-Herzégovine et des citoyens de ce pays. »

Certains estiment que cette banderole pourrait aller à l'encontre des lois grecques sur la liberté d'expression. Les mots sur la banderoles semblent faire référence aux camps de prisonniers à l'extérieur de Srebrenica dans lesquels les Bosniaques ont été parqués durant la guerre de Bosnie, avant, pour beaucoup d'entre eux, d'être assassinés.