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Le monde ovale : six endroits où le rugby est une religion

VICE Sports s'est associé avec Beats by Dr. Dre pour vous apporter un point de vue unique sur la Coupe du monde de rugby.

#TheGameStartsHere en partenariat avecBeats by Dr. Dre

VICE Sports s'est associé avec Beats by Dr. Dre pour vous apporter un point de vue unique sur la Coupe du monde de rugby. Des héros atypiques aux dernières infos sur les technologies et les équipements sportifs de pointe, nous vous dévoilerons les récits derrière les statistiques à l'occasion de cette rencontre au sommet du rugby mondial.

Prononcez les mots « fans de rugby » et la plupart des gens s'imagineront une bande de types blancs au col relevé partant s'enfiler un œuf benedict sur Kings Road. Mais bon, c'est comme d'imaginer que tous les fans de foot sont des bourrins, ou que les amateurs de tennis ne votent qu'à droite. (Par ailleurs, les œufs benedict sont un plat fantastique – l'un de ceux qui tutoient réellement la perfection.)

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Mais assez parlé de brunch – les fans de rugby, tout comme les joueurs, sont beaucoup plus nombreux qu'on ne le croit. Il existe des zones de fanatisme – des villes, des régions voire des pays entiers – qui attirent magnétiquement les supporters comme la gravité des corps célestes. Dans cet article, nous saluons ces endroits où les fans de rugby sont chez eux, les lieux sur cette terre qui se sont approprié le rugby comme nul autre sport.

Le Sud de la France

Si le Championnat d'Angleterre et La Liga dominent la compétition interclubs dans le football européen, il ne fait aucun doute que le Top 14 français est la force prédominante dans le rugby. Dès que l'on quitte Paris pour se diriger vers le sud, le changement est perceptible. Adieu maillots Zidane et Henry, bienvenue dans le royaume des maillots Chabal avec barbe assortie et biceps plus gros que la tête. Si les Français aiment le rugby, le Sud de la France l'adore.

Les Français aiment le rugby au point de se serrer les coudes, même face à l'haka des All Blacks ; PA Images

Prenez un vol au départ de Toulouse et vous verrez des poteaux de rugby dépasser des bâtiments de toute part. Le Sud-Ouest de la France est le cœur du rugby latin – pourtant, personne ne sait comment tout cela a commencé. On dit que des marins anglais auraient allumé la mèche en jouant sur les quais à Bordeaux. Aujourd'hui, le port de la Lune est le foyer incontestable du rugby européen. Il existe 170 clubs de rugby dans le Sud de la France et 34 000 joueurs enregistrés.

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Rubgy, Warwickshire – Angleterre

Malgré son niveau médiocre à l'international depuis autant d'années qu'il en faut pour faire le tour du monde en trottinette, l'Angleterre a ses lieux dédiés au rugby. Bien sûr, c'est le pays qui a vu naître ce sport et ne serait-ce que d'un point de vue historique, il faut la remercier d'avoir transmis cette passion au reste du monde.

Quoi de mieux pour parler du rugby que la ville qui lui a donné son nom ? Rugby (la ville) est un lieu bouillonnant d'enthousiasme sportif et héberge au moins six clubs ainsi que le créateur du sport tant aimé. Dans la ville de Warwickshire, l'histoire semble s'être arrêtée – on aime le rugby avec la férocité d'un soldat japonais perdu dans les forêts de Mandchourie, persuadé que la seconde guerre mondiale n'est pas finie. Bref, avec férocité.

L'histoire dit que William Webb Ellis jouait au football à l'école de Rugby quand, tout à coup, il décida de ramasser le ballon et de courir en le tenant dans ses mains. The Meteor, le journal de l'école, publia plus tard les règles de ce nouveau jeu. On avait déjà joué au rugby, mais personne n'avait pris la peine de noter les règles exactes. Ellis fut le premier. Oh, et Rugby est aussi la ville qui a vu naître le moteur à réaction – ça doit être dans l'air.

Il existe, cependant, une fuite des cerveaux dans le Nord du pays – avec seulement cinq nordistes dans la sélection nationale, dont pas un ne joue en club au-delà des Midlands. C'est d'autant plus dommage que le Nord de l'Angleterre a longtemps été un centre du rugby.

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Le Pays de Galles

La popularité peut être évaluée à l'aide de chiffres ou, dans le cas du Pays de Galles, à l'aune de la ferveur des supporters. Le rugby est ancré dans l'âme de chaque Gallois – que cela leur plaise ou non. Bien qu'ils ne soient que 3 millions, les Gallois disposent d'un sacré paquet de talents, d'une ligue professionnelle et de plus de 300 clubs, ce qui fait environ un club par tranche de 100 km2. La plupart des joueurs viennent des Vallées, qui sont sans doute le seul endroit en Grande-Bretagne où l'on connaît mieux la définition du ruck que celle du coup-franc indirect. Le Pays de Galles est avec la Nouvelle-Zélande l'un des deux pays qui peuvent se targuer d'appeler le rugby leur sport national.

Des fans du Pays de Galles armés de fleurs ; PA Images

Malgré tout, il semblerait bien que l'histoire d'amour entre le Pays de Galles et le rugby ait été initiée par – tenez-vous bien – un Anglais. En 1884, Frank Hancock lança le « système Cardiff », un style de jeu qui repose sur sept arrières au lieu des six qui étaient coutumiers à l'époque, ce qui ouvrit une ère de suprématie galloise sur le sport. Par rebond, la popularité du rugby augmenta, particulièrement dans la classe ouvrière, ce qui contribua à établir le nombre colossal de 200 équipes dans la seule capitale en 1905. Pour couronner le tout, quand la Nouvelle-Zélande vint en ville la même année – les imbattables All Blacks, l'équipe dont tout est parti – le Pays de Galles les battit 3 à 0 et remporta l'une de ses plus belles victoires.

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Don Torcuato / Banlieue nord de Buenos Aires

La question la plus posée par le fan de base pendant cette Coupe du monde fut sans doute : « Pourquoi l'Argentine joue-t-elle au rugby ? » Si dans le cas des îles britanniques, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, cela semble plus logique, le rugby en Amérique du Sud a toujours eu l'air d'une excentricité.

Ce n'est pas vraiment le cas – les fans de Los Pumas sont parmi les supporters les plus passionnés et les plus investis. On joue au rugby dans toute l'Argentine, mais la banlieue nord de Buenos Aires héberge à elle seule 80 clubs. Aride mais urbanisée, la capitale est la pépinière idéale pour cultiver des joueurs de classe mondiale.

Si le rugby est à l'heure qu'il est le deuxième sport national en Argentine, il était sensiblement moins incluant à ses débuts. En 1873, seuls les expatriés anglais pouvaient y jouer – les locaux n'en avaient pas le droit, même s'ils pouvaient toujours regarder. Une rencontre endiablée en 1890 se termina par l'arrestation des 2 500 supporters. Si ça, ce n'est pas de la passion !

En 1904, les locaux commencèrent à concourir dans des clubs séparés – et à peine 100 ans plus tard, Los Pumas allaient jouer leur toute première demi-finale de Coupe du monde, et finir le tournoi à la troisième place. Les joueurs du Hindu Club, qui existe depuis pas moins de 96 ans, sont les patrons du jeu argentin.

La Nouvelle-Zélande

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Évidemment. Les All Blacks sont synonymes de rugby comme votre grand-mère est synonyme de galettes bretonnes : pensez à l'un et vous pensez instantanément à l'autre. Charles Monro, qui se prit de passion pour ce sport durant sa scolarité à Londres, introduisit le rugby sur les terres maories en 1870. Monro, que l'on perçoit souvent comme le parrain des All Blacks, ne se contenta pas de transformer le club de football de Nelson en club de rugby et football, il l'importa aussi du côté de Wellington et arbitra le premier match sur l'île du Nord. Depuis lors, les Kiwis chérissent ce sport comme un nouveau-né. De nos jours, la Nouvelle-Zélande abrite la première compétition interclubs au monde, le Super Rugby, qui attire et forge les plus grands talents de la planète.

Leurs supporters doivent dépenser une petite fortune pour être présents lors de cette Coupe du monde – on parle là de 35 000 euros environ. Par personne. Mais ils sont venus en masse, parce que le rugby coule dans leurs veines. Le rugby n'est pas un sport qu'on prend à la légère, c'est donc une association idéale. Ils ne sont pas mauvais au cricket non plus.

Calcutta, Inde

Attendez un peu – l'Inde ? Ils ont une équipe de rugby ? Ces maîtres du cricket, ces virtuoses du hockey, ces spécialistes du tennis en double ? L'Inde ? Calmez-vous dans le fond : l'Inde entretient une longue relation avec le rugby.

La Calcutta Cup, qui est attribuée au vainqueur du match annuel entre l'Écosse et l'Angleterre, a peut-être perdu sa référence historique, mais elle trouve son origine au xixe siècle, dans les matchs qui avaient lieu dans le centre le Kolkata. S'il n'y a que 40 000 joueurs enregistrés en Inde (dont au moins un cinquième de femmes) – une goutte d'eau dans cet océan de 1,25 milliard de personnes – le pays abrite deux clubs immémoriaux, dont l'un est basé à Calcutta.

Fondé en 1873, le club de football et de rugby de Calcutta fut créé par un groupe d'anciens de l'école de Rugby qui voulaient amener leur sport préféré sur le sous-continent. Il disparut vite après le départ de l'armée anglaise, mais le sport laissa son empreinte tant en Angleterre qu'en Inde. Récemment, Birla Tyres commença à sponsoriser un tournoi annuel dans la ville. Si le club d'origine n'est plus, son fantôme perdure à travers le club amateur créé à son image.

Les Harlequins viennent entraîner la jeunesse locale et de plus en plus d'organisations caritatives promeuvent le sport dans les quartiers pauvres. Si le rugby n'est pas encore un phénomène en Inde, il ne fait aucun doute que Calcutta occupera toujours une place de choix dans l'histoire du sport.

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