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Hip-Hop

On a parlé avec le rappeur Wilsonman de la nuit où des policiers de New York l'ont dérouillé

Récemment, j'ai croisé mon pote Wilsonman. Ce membre de Stone Rollers Stone Gang partage les plus belles années de sa vie entre glander en voiture dans les rues de New York, poser des rimes et sortir la nuit dans la Grosse Pomme.

Photo : Cheney Orr

Récemment, j'ai croisé mon pote Wilsonman. Ce membre du groupe de rap Stone Rollers Stone Gang partage les plus belles années de sa vie entre glander en voiture dans les rues de New York, poser des rimes et sortir la nuit dans la Grosse Pomme. Y’a pas longtemps, alors qu'il quittait une boîte de nuit, Wilsonman a croisé la route d'agents de police new-yorkais qui l'ont passé à tabac. J’ai revu Wilsonman pour en parler.

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VICE : C'est quoi une journée normale de Wilsonman à New York ?
Wilsonman : Une journée normale dans la vie de Wilsonman, c'est le studio avec les potes – le Krust Crew ou les mecs d’Elitetisc Records –, fumer dans des soirées où c'est interdit, faire la diva dans les open bars et faire du skate dans mon quartier ou dans le Lower East Side.

Jouer les divas dans des open bars, ça consiste en quoi ?
Fumer en scred, gerber, se faire foutre à la porte et se réveiller sur un canapé. Prendre du bon temps avant d'ouvrir les yeux et de percuter qu'on a 30 balais.

Qu'est-ce qui s'est passé la nuit où les flics t'ont agressé ?
J'avais fait tomber mon écarteur d'oreille dans la boîte en me faisant jeter. Quand j'y suis retourné pour récupérer mon bien, le videur a essayé de m'en mettre une parce que je refusais de partir sans mes effets personnels. Puis les flics se sont pointés. Ils m'ont dit de changer d'air, ce que j'ai essayé de faire en hélant un taxi. Ils en ont arrêté un pour moi et ils ont claqué la porte sur mon pied, puis je l'ai ouverte parce que mon lacet était coincé. J'ai appelé mes amis qui étaient à l'intérieur de la boîte, et quand les flics m'ont vu au téléphone, ils m'ont tiré du taxi et m'ont sauvagement tabassé après m'avoir passé les bracelets. Ensuite, ils m'ont balancé du spray au piment dans la gueule. Ils m'ont soulevé en m'attrapant par les menottes et m'ont amené à l'hôpital sans jamais m'expliquer pourquoi j'étais en état d'arrestation. Et à l'hôpital, quand j'ai essayé de le raconter au personnel médical, on m’a administré des sédatifs. Ouais mec, j’ai été kidnappé par la police de New York.

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Photos : Taji Ameen et Wilsonman.

Est-ce que cette expérience a changé ton point de vue sur la police de New York ?
Putain, ouais. Ça m'a ouvert les yeux, et maintenant, je vois New York comme un État policier de merde. Je ne peux même plus bénéficier de la loi et de l'ordre dans les rues de ma ville.

Tu t'en es inspiré pour un de tes nouveaux morceaux ?
Ben ouais. Beaucoup de monde a vu ce qui s'est passé avec Trayvon. Je veux dire, c’est relou, quoi, quand les flics se comportent comme des putains de racailles et se dérèglent sur toi. Je vais te dire, y’a quelques bons flics qui font le boulot, mais la police de New York est infestée de connards, surtout dans les coins qui ont de forts taux de criminalité comme le East New York, mon ghetto.

Merci Wilsonman.

Suivez Taji Ameen sur Twitter : @RedAlurk

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