Mercredi, le foot français était en deuil. Je ne parle pas de la Berezina parisienne au Nou Camp, mais bien des obsèques de Raymond Kopa, qui se tenaient à la cathédrale d'Angers. Outre le ministre des Sports Patrick Kanner, parmi les centaines de personnes venues rendre un dernier hommage à la légende du Stade de Reims et du Real Madrid, plusieurs grands noms du foot mondial s'étaient donnés rendez-vous : Emilio Butragueno et Florentino Perez, respectivement vice-président et président des Merengues, mais aussi Just Fontaine, meilleur buteur de la Coupe du monde 1958 au cours de laquelle Raymond Kopa avait tant brillé (élu meilleur joueur de la compétition).A leurs côtés, d'autres anciens étaient présents, à l'instar de Gervais Martel, le président lensois, venu assister aux obsèques du natif de Noeuds-les-Mines, ou de Jean-Paul Ollivier, alias « Paulo La Science », encyclopédie vivante du sport. L'ancien journaliste de France Télévisions a retracé, la gorge étranglée par l'émotion, la vie et le destin exceptionnel du « Napoléon du football », évoquant aussi bien ses années passées dans les mines du Nord-Pas-de-Calais et cet accident qui lui avait coûté un doigt, amputé après une chute d'un bloc de charbon, que les moments de gloire en Coupe d'Europe avec le Madrid de Di Stefano et Puskas.Cette pluie d'éloges s'est conclue sur le discours du maire angevin, Christophe Béchu, qui a proposé de rebaptiser le stade municipal, où joue le SCO, stade Raymond-Kopa.