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On pensait que le rugby français avait tout connu ces derniers mois, entre les affaires de cocaïne des uns, de viol présumé des autres, le projet de fusion avortée en Île-de-France et les branlées monumentales qu'ont ramassé dernièrement les joueurs du XV de France. Mais non, le rugby français est décidément dans une bien mauvaise passe, puisque la série noire s'enrichit en ce moment-même d'un nouvel épisode, peu glorieux lui aussi.Ce nouveau chapitre a commencé à s'écrire à la mi-août,dans les colonnes du JDD, le journal révélant l'existence d'un contrat juteux entre la société de Mohed Altrad, le président du club de Montpellier, et celle de Bernard Laporte, l'actuel président de la Fédération française de rugby, qui gagnerait 150 000 euros pour sa participation à quatre séminaires. Or, la société d'Altrad est depuis décembre 2016 le premier sponsor maillot des Bleus…Ces soupçons de conflit d'intérêt ont été encore renforcés, toujours selon le JDD, quand Bernard Laporte serait intervenu auprès de la commission de d'appel de la FFR pour alléger les sanctions prises par la commission de discipline à l'encontre des supporters et des joueurs de Montpellier. Cette thèse est étayée par le fait qu'un des membres de la commission d'appel a présenté depuis sa démission.Depuis, la FFR a annoncé la création d'une autorité indépendante pour lutter contre ce genre de dérapages et la rupture du contrat entre les sociétés de Mohed Altrad et Bernard Laporte. Entretemps, deux autres membres de la commission d'appel ont eux aussi quitté le navire, et la ministre des Sports Laura Flessel s'est emparée du sujet. Alors que le XV de France n'a jamais paru aussi affaibli, et que la France est candidate pour accueillir la Coupe du monde 2023, le rugby tricolore traverse une sale période. Et le pire, c'est qu'on ne voit pas bien comment ni quand il pourra s'en sortir.
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