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99% des anciens joueurs de NFL souffrent de lésions au cerveau

Selon une revue médicale, il est presque impossible de conserver un cerveau sain en jouant dans la ligue américaine.

C'est un serpent de mer qui revient à la Une des médias américains dès qu'un ancien joueur est atteint d'une maladie. La santé physique et mentale des professionnels qui pratiquent le foot US en NFL est au centre des attentions depuis qu'il a été prouvé que les nombreux chocs qu'ils encaissent au cours de leur carrière ont des conséquences bien concrètes. Une étude publiée mardi par le journal de l'Association américaine de médecine estime d'ailleurs que 99% des retraités de la NFL souffrent aujourd'hui de lésions cérébrales pouvant mener à la démence ou à une agressivité pathologique. Bref, à de la souffrance et du bad, aussi bien pour l'athlète que pour son entourage.

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Ces conclusions sont tirées d'une grande enquête menée auprès des joueurs de foot US qui ont accepté de se prêter au "jeu". Cette étude pointe donc du doigt la responsabilité des violents chocs tête contre tête qui se produisent souvent dans le foot US, bien que la NFL et les instances du foot universitaire aient réformé les règles du jeu pour limiter les risques en ce sens.

« Les données récoltées prouvent qu'il y a une relation très forte entre la pratique du foot US et un risque de maladie cérébrale », a résumé Jesse Mez, professeur assistant de neurologie à l'université de médecine de Boston, rapporte Reuters.

Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont basés sur l'étude des cerveaux de 202 anciens joueurs de NFL, de la ligue canadienne et des championnats universitaires. En ce qui concerne la seule NFL, ils ont décelé des traces de lésions chez 110 des 111 joueurs consultés… Parmi les victimes de ces maladies figurent des légendes de ce sport comme Junior Seau ou Dave Duerson, deux joueurs qui ont fini par se suicider.

Outre ces cas extrêmes, les scientifiques estiment que les maladies cérébrales provoquées par les chocs à répétition peuvent pousser les joueurs à la dépression, à l'extrême anxiété et à des pertes de mémoire, et ce même pour des cas où les lésions seraient très réduites. Ces symptômes seraient d'ailleurs amplifiés par le recours aux produits dopants ou à l'usage de drogues.

Pointée du doigt à ce sujet, la NFL s'est engagée l'année dernière à investir 100 millions de dollars dans la recherche neuromédicale. Ses dirigeants se sont félicités de la publication de cette étude, qui, selon eux, permet aux joueurs et à la ligue de mieux appréhender les enjeux de santé qui les concernent. Une prise de conscience qui a commencé aussi à émerger dans le rugby professionnel, où les réflexions autour des protocoles commotions et de la santé des joueurs se multiplient ces dernières années.