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Sports

Un an après les Jeux olympiques, le CIO refuse d’aider Rio

Le Comité international olympique n'aidera pas les organisateurs des JO 2016 à éponger leur dette colossale.

Le Brésil vit des heures difficiles en raison d'une grave crise économique et politique. La récession tout d'abord, tenace depuis près de deux ans, la dette ensuite, qui atteinte des sommets, et enfin un président, Michel Tremer, acculé, qui, en dépit des accusations de corruption, s'accroche à son rond de serviette.

Dans ce contexte nauséabond, le Brésil, et plus particulièrement Rio de Janeiro, aperçoit dans son dos l'ombre des Jeux olympiques 2016, dont la cérémonie de clôture s'est déroulée il y a 11 mois à peu près. Les organisateurs de Rio 2016 doivent éponger une dette estimée entre 35 et 40 millions de dollars. Et dans un pays en crise, il apparaît impossible de payer une telle somme – les caisses de l'Etat de Rio sont vides ou presque.

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Le Comité international olympique (CIO) aurait pu être le sauveur, en mettant la main à la poche et ainsi aider les organisateurs de Rio 2016 à présenter une balance équilibrée. Mais il n'en sera rien, pour le moment. Réuni dimanche à Lausanne en Suisse, le comité exécutif du CIO a estimé qu'il avait besoin de « plus de détails » au sujet de cette dette, après avoir échangé avec Carlos Nuzman, le président du comité organisateur des Jeux de Rio. « Nous devons comprendre la situation dans laquelle se retrouve le pays, a justifié Mark Adams, le porte-parole du CIO. L'organisation a également indiqué avoir déjà « versé un montant record afin de contribuer aux succès des Jeux olympiques et paralympiques » (le CIO parle d'1,53 milliard de dollars).

Si le CIO refuse de casquer, la ville hôte, Rio, et le pays hôte, le Brésil, seront obligés d'éponger la dette olympique.

Pour les Brésiliens, les Jeux olympiques n'ont pas eu les effets escomptés. Le pari est perdant.