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Ce que l'on sait sur les attentats à Bruxelles

La capitale belge a été secouée par trois explosions successives tôt dans la matinée.

Latest on deadly Brussels bomb attacks: — Channel 4 News (@Channel4News)March 22, 2016

Photo de l'aéroport de Bruxelles après les deux explosions de ce matin

La capitale belge a été secouée par trois explosions successives tôt dans la matinée. Deux déflagrations ont touché l'aéroport de Zaventem autour de 8 heures du matin, pendant que la troisième a frappé une rame de métro à 9h11. Pour le moment, on dénombre 34 victimes et 187 blessés – un chiffre qui, malheureusement, n'est pas définitif. Les deux explosions ayant touché l'aéroport international de Zaventem ont eu lieu dans le hall des départs – selon certaines sources, le comptoir d'American Airlines aurait été visé. Les autorités belges ont confirmé la rumeur selon laquelle l'une des détonations serait le fait d'un kamikaze. La seconde proviendrait d'une bombe déclenchée à distance. Un témoin raconte comment le plafond de l'aéroport s'est effondré après la seconde détonation. « C'était horrible, précise-t-il. Il y avait du sang partout, des blessés partout, des sacs partout. On marchait au milieu des débris. On aurait dit une scène de guerre. » Selon les pouvoirs publics belges, 14 décès et 81 blessés sont à déplorer après les deux explosions survenues à l'aéroport.

L'explosion dans le métro a eu lieu lors de l'arrivée d'une rame dans la station de Maalbeck. Un témoin se trouvant dans cette rame a confié ses premières impressions à POLITICO : « Il y a eu une grosse explosion. La lumière s'est éteinte, il y avait de la fumée, tout le monde s'est jeté par terre. » Le bourgmestre de Bruxelles a confirmé que 20 personnes avaient perdu la vie dans le métro, et que 106 autres étaient blessées – dont 17 dans un état critique.
Ces attaques surviennent quatre jours après l'arrestation de Salah Abdeslam, suspecté d'avoir participé aux attaques du 13 novembre. Interpellé au cœur du quartier de Moleenbeek après un échange de coups de feu, ce Franco-marocain de 26 ans était l'individu le plus recherché d'Europe jusqu'à vendredi dernier.

La Belgique vient d'être placée en état d'alerte maximal. Les aéroports et les gares ont été fermés, tout comme de nombreuses institutions sur place ainsi que l'Université libre de Bruxelles. Les contrôles à la frontière franco-belge ont été renforcés. Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré que 1 600 gendarmes et policiers supplémentaires venaient d'être déployés.

Au Royaume-Uni, le chef de la section antiterroriste de la police britannique, Mark Rowley, a annoncé que « la Metropolitan Police a mobilisé des agents supplémentaires, qui effectueront des patrouilles très visibles à des endroits névralgiques de la capitale. » Il a ajouté que cette mobilisation n'était pas fondée sur des informations spécifiques au Royaume-Uni. Charles Michel, Premier ministre de Belgique, a donné une conférence de presse durant laquelle il a déclaré : « Ce que nous craignions est arrivé, nous avons été touchés par des attentats aveugles, violents et lâches », avant d'appeler au « calme et à la solidarité ». De nombreux dirigeants politiques ont commenté la situation – David Cameron a notamment tweeté « Je suis choqué et inquiet des événements qui se déroulent à Bruxelles. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider », tandis que François Hollande a déclaré « J'exprime mon entière solidarité avec le peuple belge. À travers les attentats de Bruxelles, c'est toute l'Europe qui est frappée. » Le président du Conseil européen Donald Tusk a déclaré que ces bombardements marquaient « un nouveau niveau de bassesse des terroristes, au service de la haine et de la violence », faisant également part de son « horreur ».

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