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Sports

La violente diatribe de l’entraîneur des Detroit Pistons contre Donald Trump

Après le match opposant son équipe aux Suns de Phoenix, Stan Van Gundy n'a pas évoqué la performance de ses joueurs. Il a livré son analyse de l'élection présidentielle.

Les basketteurs américains ont été nombreux à commenter l'élection de Donal Trump qui est devenu dans la nuit de mardi à mercredi le 45e président des Etats-Unis. Il y a eu LeBron James, grand soutien de la perdante Hilary Clinton, sur son compte Instagram : « Parents et personnes en charge de nos enfants, faites leur savoir qu'ils peuvent encore changer le monde, pour le mieux. Ne perdez pas la foi, même un petit peu ! Les enfants sont notre avenir et nous devons rester plus forts que jamais. Les minorités et les femmes, ce n'est pas la fin, il y a juste devant nous un obstacle très difficile que nous devons franchir. » Dans le sillage de King, d'autres joueurs NBA se sont indignés du résultats de cette élection présidentielle : Ricky Rubio, Enes Kanter, Jamal Crawford, Thabo Sefolosha ou encore Joel Embiid.

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Stan Van Gundy, le coach des Detroit Pistons a lui aussi commenté l'arrivée à la présidence de Trump, mais avec plus de véhémence, durant six minutes après la rencontre entre les Pistons et les Suns de Phoenix.

Extraits :

« Je ne pense pas que quelqu'un puisse contredire le fait que ce type est ouvertement et effrontément raciste, misogyne et ethno-centré, et dire: "Pas de problème, on va quand même voter pour lui". On vient juste de jeter une bonne partie de notre population sous le bus, et j'ai quelques problèmes à me dire que c'est là où nous en sommes en tant que pays. »

Martin Luther King a dit : "l'arc que décrit l'univers moral est long, mais il tend toujours vers la justice." J'y ai cru pendant longtemps, mais pas aujourd'hui. Ce qu'on a fait aux minorités, durant cette élection, est méprisable. J'ai du mal à l'accepter. Ce n'est pas un candidat normal. Je ne sais même pas si j'ai des différences politiques avec lui, et je ne sais même pas quelle est sa politique. Je ne sais pas, à part qu'il veut construire un mur (entre les Etats-Unis le Mexique, ndlr), et qu'il déteste les personnes de couleur, qu'il pense que les femmes sont faites pour être des objets sexuels. Je ne sais pas comment on peut ne pas tenir compte de ça ».

« Je comprends les problèmes économiques du pays, les problèmes avec Hillary Clinton. Mais certaines choses devraient vous disqualifier. Et le fait que des millions et des millions d'Américains ne pensent pas qu'être raciste et misogyne doit vous empêcher d'être président… On est censé dénoncer les pays qui bafouent les droits de l'homme, comme la Chine. On ferait mieux de ne plus se le permettre. On a élu un président ouvertement misogyne, on devrait la fermer, et se rendre compte que c'est peut-être à nous d'apprendre du reste du monde, parce qu'on n'a aucune leçon à donner à qui que ce soit. »

« C'est gênant. J'ai eu honte de beaucoup de choses qui se sont passées dans ce pays, mais je n'avais jamais eu honte de mon pays jusqu'à aujourd'hui. »

« J'ai lu qu'il avait été approuvé par des chrétiens conservateurs, des évangélistes. Je ne suis pas religieux, mais dans quelle Bible ils ont lu ça ? Vous êtes chrétiens, fiers d'être la caution morale de cette société, et vous acceptez le fait qu'il puisse parler des femmes comme cela. Je ne comprend pas. »

« C'est incroyable. Je ne sais pas comment vous devez vous sentir, en tant que personne de couleur, en tant que latino. Parce que la société blanche vous a dit, encore, comme si ce n'était pas déjà le cas depuis toujours, que vous ne méritez pas l'égalité. Et c'est la même chose avec les femmes. C'est ce que nous avons dit, en tant que pays. Nous devrions avoir honte des valeurs que nous mettons en avant pour les Etats-Unis. »

« C'est tout pour moi, je n'ai rien à dire à propos du match de ce soir. »