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FRANCE

Attaques à Paris : le live du lundi 16 novembre

Trois jours après les attaques de Paris, l’enquête continue d’avancer. Dans la nuit, la police a effectué près de 150 perquisitions dans toute la France, dans le cadre de l’état d’urgence. Cet article est remis à jour toute la journée.
Des militaires à Paris le 14 novembre. (Etienne Rouillon/VICE News)

Trois jours après les attaques de Paris, l'enquête continue d'avancer ce lundi. Dans la nuit, la police a effectué près de 150 perquisitions dans toute la France, dans le cadre de l'état d'urgence. Un suspect, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, Abdelsam Salah, est toujours recherché. Dimanche soir, le ministère de la Défense annonçait avoir bombardé Rakka, la capitale de facto de l'organisation État islamique. À 16 heures ce lundi, le président de la République va s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès.

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Fin d'après midi  - François Hollande veut modifier la Constitution française

François Hollande s'est exprimé devant le Congrès, composé de 577 députés et 348 sénateurs, à Versailles. Le Congrès n'avait pas été réuni depuis 2009. Voici les principales annonces du président français :

Au niveau national :

François Hollande demande un changement de la Constitution française. « Nous devons aller au-delà de l'urgence. J'estime que nous devons faire évoluer notre Constitution pour permettre à République de combattre le terrorisme de guerre conformément à l'état de droit », a déclaré le Président. Il a cité deux régimes qui selon lui ne sont désormais « pas adaptés » à la menace terroriste : l'article 16, qui confie au Président des pouvoirs exceptionnels, et l'article 36, qui porte sur l'état de siège.

François Hollande souhaite que les individus nés en France qui possèdent par ailleurs une autre nationalité, puissent être déchus de leur nationalité française. Il souhaite que les binationaux puissent être interdits de revenir en France s'ils représentent « un risque terroriste ». Enfin, les migrants qui « représentent une menace d'une particulière gravité pour la sécurité de la Nation » devront pouvoir être expulsés plus rapidement.

Des créations de postes : 5 000 emplois de policiers et de gendarmes d'ici deux ans (notamment dans la lutte contre le terrorisme et la police aux frontières), 2 500 postes pour l'administration pénitentiaire et les services judiciaires, ainsi que 1 000 postes pour le service des douanes.

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Pour l'armée, il n'y aura plus aucune diminution d'effectif jusqu'en 2019, a annoncé le président. Il a également exprimé le souhait « que l'on tire mieux parti des possibilités de réserve de la défense, encore trop peu exploitées ».

La COP21 et les élections régionales sont maintenues aux dates prévues.

En Syrie :

La France va « intensifier » ses frappes en Syrie et les poursuivre « au cours des semaines à venir ».

François Hollande réclame la constitution d'une « grande et unique coalition » pour lutter contre l'organisation État islamique en Syrie. « C'est dans cet esprit que je rencontrerai dans les prochains jours le président Obama à Washington, puis le président Poutine à Moscou. » Le président français a répété que la France cherchait « inlassablement » une solution politique dans laquelle Bachar Al Assad ne figurait pas, tout en martelant que « notre ennemi, c'est Daech ».

François Hollande a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de se réunir pour adopter une résolution « marquant la volonté commune de lutter contre le terrorisme ».

Au niveau européen :

François Hollande a réitéré les demandes de la France pour mieux organiser la lutte contre le trafic d'armes et l'approbation du PNR européen, soit l'échange des fichiers des passagers aériens, « pour assurer la traçabilité du retour des djihadistes ».

L'allocution de François Hollande a été saluée par une ovation des Parlementaires et par une Marseillaise. Un débat, réclamé par Les Républicains (droite), mais auquel le président n'avait pas le droit d'assister, a suivi son discours. Chaque groupe parlementaire disposait d'un temps de parole de dix minutes. La liste des Parlementaires qui s'exprimaient a été publiée par l'Assemblée nationale.

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14h45 - Marine Le Pen demande « l'arrêt immédiat de tout accueil de migrants en France »

La présidente du Front national (FN) a publié ce lundi en début d'après-midi un communiqué demandant « l'arrêt immédiat de tout accueil de migrants en France et l'arrêt immédiat de leur dispersion dans les communes de France ».

« Au moins un migrant parmi les terroristes: arrêtons l'entrée de migrants sur notre territoire » | Mon communiqué : — Marine Le Pen (@MLP_officiel)16 Novembre 2015

Marine le Pen fonde sa demande sur les informations données « ce matin par le procureur de la République François Molins », qui a annoncé, dit-elle, que « l'un des kamikazes du Stade de France était arrivé en Grèce le 3 octobre dernier, parmi la masse des migrants qui affluent chaque jour en Europe ».

Le passeport d'un homme syrien a en effet été retrouvé, auprès de l'un des kamikazes de Saint-Denis. Le détenteur de ce passeport s'était enregistré à son entrée en Europe sur l'île de Leros, située au sud-est de la Grèce, près des côtes turques. Selon la ministre de la justice Christiane Taubira, il s'agirait d'un faux, et on ne peut pas encore être sûrs que le kamikaze est bien la personne dont le nom figure sur le passeport. Toutefois, quelle que soit sa véritable identité, selon France 2 et le journal Le Monde, l'homme serait bien passé par la route empruntée par les migrants, puisque les empreintes du kamikaze correspondent avec celles enregistrées en Grèce au début du mois d'octobre.

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14 h 30 : Dans une nouvelle vidéo de propagande diffusée ce lundi, l'organisation terroriste État islamique annoncerait que les autres pays de la coalition internationale qui mènent des frappes aériennes contre l'EI en Irak et en Syrie, vont connaître le même sort que la France. Un des hommes présents dans la vidéo menace de frapper la capitale américaine, Washington, DC.

« Je dis aux pays européens que nous arrivons, avec des explosifs, avec des ceintures explosives et des silencieux et vous ne pourrez pas nous arrêter parce que nous sommes plus fort aujourd'hui que nous ne l'étions auparavant », ajoute l'homme.

La vidéo n'a pas encore été authentifiée.

14 h 15 : Opération terminée dans la commune bruxelloise de Molenbeek

La vaste opération policière menée à Molenbeek est terminée. Elle visait à arrêter Salah Abdeslam, l'homme qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis hier soir pour son implication présumée dans les attentats de Paris, mais l'homme ne se trouvait pas à l'adresse où la police pensait le trouver. Selon la RTBF, qui cite le parquet fédéral, aucune arrestation n'a été faite. Un homme a seulement fait l'objet d'une interpellation administrative. On ne sait pas encore de qui il s'agit.

13 h 30 : Le parquet fédéral de Belgique annonce avoir libéré 5 des 7 suspects placés en garde à vue, dont Mohamed Abdeslam, le frère de Salah Abdeslam, actuellement recherché par la police, et aussi le frère d'Ibrahim Abdeslam, qui s'est fait exploser vendredi soir au Comptoir Voltaire, sans faire de victime.

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« Mon client a été libéré sans la moindre inculpation, ce qui signifie concrètement qu'il n'y a pas l'ombre d'un indice de culpabilité à sa charge », a expliqué l'avocate de Mohamed Abdeslam, Maître Nathalie Gallant, à RTLinfo.be.

13 h 15 : Le parquet fédéral belge annonce que l'opération en cours dans le quartier de Molenbeek vise à interpeller Salah Abdeslam.

Cette opération s'inscrit « dans le cadre des perquisitions qui se font depuis ce samedi sur le territoire de la commune de Molenbeek en lien avec les attentats de Paris », indique la bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans, sur RTL-TVi.

12 h 30 : Le parquet de Bruxelles dément avoir arrêté Salah Abdeslam.

Les médias belges avaient annoncé peu après midi que Salah Abdeslam, recherché par la police française, avait été arrêté ce matin, lors du raid de la police belge dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles. Le procureur a fait savoir que l'homme arrêté à Molenbeek n'était pas Salah Abdeslam.

Le frère de Salah, Ibrahim Abdeslam, est l'un des kamikazes de vendredi soir à Paris. Il a déclenché sa ceinture d'explosifs Boulevard Voltaire, sans faire de victime.

Media presence at the street of — Sándor Zsíros (@EuroSandor)November 16, 2015

12 h 15 : Partout en France et l'étranger, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes des attaques de Paris.

Devant le Bataclan, où au moins 89 personnes ont perdu la vie vendredi soir.

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— Richard Gaisford (@richardgaisford)November 16, 2015

Dans la cour de la Sorbonne, où s'est rendu François Hollande pour observer la minute de silence.

La cour de La Sorbonne toute silencieuse. C'est assez impressionnant. — Nicolas Chapuis (@nicolaschapuis)16 Novembre 2015

Place de la République, où de nombreuses personnes sont venues se recueillir depuis samedi matin.

— Anaïs Bordages (@AnaisBordages)16 Novembre 2015

Dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale, les députés français ont ensuite entonné la Marseillaise.

VIDÉO La Marseillaise chantée dans la cour d'honneur de l'Assemblée, après la minute de silence — Helene Bekmezian (@Bekouz)16 Novembre 2015

Devant l'AFP à Paris.

— Ludovic Marin (@ludovic_marin)November 16, 2015

Place du Capitole à Toulouse.

— Fabrice VALERY (@FabValery)16 Novembre 2015

À Berlin, devant la porte de Brandebourg.

Berlin.12h. Silence. — Yannick Pasquet (@yayaberlin)16 Novembre 2015

12 h 00 : Une minute de silence respectée en France en mémoire des victimes.

11 h 15 : Le ministre de l'Intérieur français,Bernard Cazeneuve fait un point sur la situation. « 104 assignations à résidence » ont été délivrées ces dernières 24 heures, ainsi que « 168 perquisitions administratives ». 23 interpellations ont été faites et 31 armes saisies.

— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau)November 16, 2015

10 h 45 : Plusieurs médias français font état d'un possible commanditaire basé en Syrie, Abdel Abaaoud. Il a 27 ans et est originaire du quartier de Molenbeek dans la banlieue de Bruxelles.

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INFO M6 - Attentats : Abdel Abaaoud, l'homme derrière les attentats français — M6info (@m6info)November 16, 2015

10 h 35 : Une importante opération des forces spéciales belges en cours à Molenbeek dans la banlieue de Bruxelles.

SWAT is planning to raid a house in Molenbeek — Sebastiaan Beens (@BeensSebastiaan)November 16, 2015

10 h 05 : Le procureur de Paris, François Molins annonce que deux autres assaillants ont été identifiés — ce qui porte à 5 le nombre de terroristes désormais connu.

Samy Amimour, né en 1987 à Paris, était un des assaillants du Bataclan. Il avait été mis en examen le 19 octobre 2012 pour association de malfaiteurs terroriste, alors qu'il projetait de rejoindre le Yémen. Amimour viole son contrôle judiciaire à l'automne 2013 et fait alors l'objet d'un mandat d'arrêt international. Trois de ses proches sont en garde à vue depuis ce lundi matin.

Pour le deuxième corps identifié, Molins annonce qu'il existe une concordance entre les empreintes d'un kamikaze du Stade de France, à côté duquel un passeport syrien avait été trouvé, et celles relevées en Grèce en octobre 2015. Le passeport syrien est au nom d'Ahmad Al Mohammad, né en 1990 à Idlib, en Syrie. Son authenticité n'a pas été confirmée par le parquet de Paris.

Les 3 autres terroristes identifiés sont Ismaël Omar Mostefaï (kamikaze au Bataclan), Bilal Hadfi (kamikaze au Stade de France) et Ibrahim Abdelsam (kamikaze Boulevard Voltaire).

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09 h 30 : Le Premier ministre britannique, David Cameron, déclare sur la BBC Radio 4 que 7 attentats ont été évités au Royaume-Uni dans les 6 derniers mois.

09 h 20 : iTélé fournit une liste des agglomérations visés par les perquisitions.

Les perquisitions ont visé les agglomérations suivantesStrasbourgLille-RoubaixGrenobleMarseilleToulouseLyon(info — iTELE (@itele)November 16, 2015

09 h 15 : Minute de silence au Conseil de Paris.

Minute de silence des élus de — Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo)November 16, 2015

08 h 45 : 5 interpellations ont eu lieu dans la région lyonnaise où un arsenal de guerre a été trouvé. À Feyzin, à quelques kilomètres de Lyon, chez l'un des individus interpellé, la police a découvert un lance-roquettes, des gilets pare-balles, plusieurs pistolets automatiques et un fusil d'assaut kalachnikov.

Treize perquisitions ont été menées au total à Lyon.

08 h 30 : Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé sur la radio RTL que plus de 150 perquisitions administratives ont été menées un peu partout en France.

Ces perquisitions ne sont pas forcément en lien direct avec les attaques qui ont endeuillé Paris vendredi 13 novembre. Le régime d'état d'urgence, décrété par François Hollande quelques heures après les attaques, permet à la justice de procéder à ces perquisitions à n'importe quelle heure.

Selon des sources citées par l'AFP, une perquisition a été menée dimanche soir à Bobigny, en banlieue parisienne.

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Le parquet a confié à l'agence de presse française que trois personnes avaient été placées en garde à vue à Toulouse dans la nuit. Les arrestations toulousaines font partie de la lutte globale antiterroriste et ne sont pas liées aux attaques de Paris.

Des perquisitions ont aussi eu lieu à Grenoble, notamment dans les quartiers Teisseire et Mistral. « Plus d'une demi-douzaine d'interpellations ont été réalisées, des armes saisies ainsi que de l'argent », explique le journal local Le Dauphiné Libéré.

05h30 : La police française a procédé à des arrestations lors de perquisitions cette nuit dans plusieurs villes de France.

Les unités de police antiterroriste ont réalisé des perquisitions dans plusieurs villes françaises cette nuit, y compris dans la périphérie parisienne. Selon la chaîne de télévision iTele, au moins trois personnes ont été arrêtées lors de l'opération, à laquelle ont participé environ 200 policiers.

Parmi les villes concernées : Bobigny en banlieue parisienne, Grenoble et Toulouse. Une photo prise à Toulouse montre un convoi de nombreux camions de police.

Opération anti-islamistes à — La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi)16 Novembre 2015

Dimanche15 novembre

23h04 : La France annonce avoir bombardé un poste de commandement de l'État islamique et un camp d'entraînement à Rakka.

Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a publié un communiqué concernant les bombardements sur Rakka, la capitale autoproclamée de l'organisation État islamique :

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« Le premier objectif détruit était utilisé par Daech [ndlr, acronyme désignant l'organisation État islamique] comme poste de commandement, centre de recrutement djihadistes et dépôt d'armes et de munitions. Le deuxième objectif abritait un camp d'entraînement terroriste, » précise le communiqué.

Au total, douze avions — dont 10 avions de chasse — ont décollé des Émirats Arabes unis et de la Jordanie et ont délivré 20 bombes, selon le communiqué.

La France a annoncé que les opérations ont été menées en coopération avec les forces américaines, et ont frappé des sites préalablement identifiés pendant les missions de reconnaissance françaises.

22h36 : Un jeune kamikaze belge se serait battu dans les rangs de l'État islamique en Syrie.

On a encore peu d'informations pour le moment sur Bilal Hadfi, l'un des kamikazes identifié dimanche par les enquêteurs français. Hadfi, qui avait vingt ans, est l'un des trois hommes qui s'est fait exploser à l'extérieur du stade de France, à la périphérie de Paris. Hadfi aurait vécu en Belgique avent de voyager en Syrie pour combattre pour le compte de l'État islamique.

21h44 : La France annonce bombarder l'État islamique à Rakka.

Les bombardements ont été confirmés par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

— Agence France-Presse (@AFP)15 Novembre 2015

18h16 : Les autorités françaises publient un mandat d'arrêt, une traque est enclenchée.

Les autorités françaises ont publié un mandat d'arrêt visant Abdeslam Selah, un homme de 26 ans né en Belgique, qui serait en lien avec les attaques. Le mandat indique que Selah est « dangereux » et que les civils ne doivent pas tenter de l'approcher. Les témoins sont invités à contacter le 197 s'ils observent quoi que ce soit.

French police seeking Salah Abdeslam for involvement in the — ABC News (@ABC)November 15, 2015

Il est l'un des trois frères que les autorités croient impliqués dans le massacre du Bataclan. La police suspecte Selah d'avoir loué une voiture Polo Volkswagen noire utilisée par les hommes armés. Le ministre français de l'Intérieur a déclaré lors d'une conférence de presse dimanche après-midi que les attaques « ont été préparées à l'étranger, par un groupe d'individus basé en Belgique. »

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