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Les meilleurs craquages des sportifs

VICE Sports profite de la journée mondiale des troubles bipolaires pour revenir sur ces moments où les athlètes passent en un rien de temps de la joie à la colère ou du rire aux larmes.

Parmi les 60 millions de personnes touchées par les troubles bipolaires à travers le monde, on compte quelques sportifs, coachs ou même commentateurs dont le comportement a été altéré à un moment ou à un autre de leur carrière par un fait de jeu, de course, un exploit ou une erreur d'arbitrage.

Qu'ils passent de l'euphorie à la déprime, d'un calme olympien à une excitation frénétique ou de l'agressivité la plus extrême à un amour débordant, ces sportifs nous ont offerts de beaux moments, parfois surprenants, que nous vous proposons de redécouvrir.

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Mikhaïl Youzhny, de la concentration à l'explosion

Plusieurs grands hommes russes, dont Léon Tolstoï, Fiodor Dostoïevski ou même Boris Eltsine, ont été reconnus comme des maniaco-dépressifs notoires. Le talentueux tennisman russe Mikhaïl Youzhny s'inscrit dans cet héritage depuis qu'il a débuté sur le circuit ATP en 1999. Lors de la saison 2008, où il atteint la 8eme place du classement mondial, le meilleur de sa carrière, le Russe est visiblement très exigeant avec lui-même. En témoigne ce point très important disputé lors d'un match à Miami contre Nicolas Almagro. Alors qu'il n'est pas loin de gagner le match, Youzhny, qui jusque-là faisait preuve d'une concentration et d'un calme absolu, craque sur un revers anodin. Difficile d'expliquer ce qu'il se passe dans son esprit à ce moment-là, mais concrètement, ça donne cette scène inattendue, où Youzhny s'éclate sa raquette sur la tronche.

Renato Civelli, de la haine à l'amour

S'il a laissé quelques cicatrices sur les mollets des attaquants de Ligue 1 lors de ses cinq saisons passées en France à Nice et à Lille, le meilleur souvenir qu'a laissé Renato Civelli en France reste ce moment de légende. Lors d'un match entre Nice et le PSG en 2013, Civelli pousse Zlatan Ibrahimovic. Les deux hommes se retrouvent nez à nez dans une attitude très virile, complètement cassée par ce coup de génie du défenseur argentin, qui glisse un bisou dans le cou à l'attaquant parisien, très touché par ce geste de tendresse.

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Méfiance, incrédulité et euphorie, l'ascenseur émotionnel de Bruno Hortelano

Aligné sur le 200 mètres des championnats d'Europe 2016, le sprinter espagnol Bruno Hortelano prend une belle deuxième place, et la médaille qui va avec, derrière le Hollandais Churandy Martina. Ce n'est qu'au moment de la zone-mixte qu'une journaliste lui apprend que son rival a été disqualifié pour avoir mordu sa ligne de couloir. Bruno reste méfiant, surpris par cette annonce, mais la journaliste semble sûre d'elle. Il reste incrédule et prudent, demandant la confirmation de la nouvelle. Qui, quand elle tombe, le fait chavirer dans une euphorie absolue. Il sautille, court dans tous les sens.

La journaliste a même fait une deuxième interview pour revenir sur cet instant si particulier. Elle confesse à Bruno Hortelano qu'il l'a bien fait flipper.

Chris Froome, de la panique au grand n'importe quoi

On lui reproche souvent son attitude robotique, le regard planqué derrière ses lunettes fumées et les yeux rivés sur son cardiofréquencemètre. Sur le Tour 2016, Chris Froome a pourtant offert au public un des moments les plus épiques de la Grande boucle de ces dernières années. Sur l'étape du Ventoux, pressé par une foule dense, Froome percute une moto suiveuse obligée de ralentir face à la masse du public qui barre la route. Chute, vélo cassé, et impossibilité de se faire dépanner immédiatement. Le flegmatique Chris Froome devient fou ou presque, puisqu'il se met à courir dans la pente à 10% avec ses inconfortables chaussures de cycliste aux pieds.

Da Fonseca, du silence à la logorrhée

Omar Da Fonseca est un passionné du FC Barcelone, et de Lionel Messi en particulier. Quand son club préféré est en difficulté, il se fait discret, taiseux, presque absent au micro. C'est exactement l'attitude qu'il a lors de ce match contre l'Atletic Bilbao, alors que le Barça mène difficilement 2-1 contre les Basques. Alors quand Léo Messi assure la victoire sur un coup franc astucieux, Omar explose en vol, les bouffées de bonheur qui montent en lui l'empêchent de finir ses phrases, l'euphorie étoffe son vocabulaire de quelques mots inconnus du reste du monde. Bref, Omar Da Fonseca raconte n'importe quoi, et c'est très beau à écouter.