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Sports

La FIFA dissout son groupe de travail contre le racisme

Pour la fédération internationale de football, "la mission a été accomplie".

C'est une annonce qui n'a pas été fêtée comme il se doit, et pourtant, si l'on en croit la FIFA, l'humanité a fait de gros progrès ces derniers temps : selon la Fédération internationale de football, le racisme ne fait en effet plus partie du monde du ballon rond.

C'est en tout cas ce que la FIFA a annoncé aux membres de son groupe de travail contre le racisme en leur annonçant la dissolution de cette "task force" et en déclarant que "leur mission avait été accomplie". « J'aimerais pouvoir dire que je suis surpris mais je ne le suis pas, a déclaré Osasu Obayiuwana, un des membres de ce groupe de travail, à l'agence AP dimanche. Le problème du racisme dans le football reste brûlant, très sérieux et actuel, et nécessite une attention constante. Je pense qu'il y a encore beaucoup de travail qui aurait pu être accompli par ce groupe de travail, notamment au niveau de la Coupe du monde 2018 en Russie. Mais il est évident que l'administration de la FIFA pense différemment. »

Le groupe de travail avait été créé sous Sepp Blatter en 2013, et été dirigé par l'un des vice-présidents de la FIFA, Jeffrey Webb, jusqu'en 2015 et son arrestation par les forces de l'ordre américaines après les enquêtes pour corruption au sein de la FIFA. Depuis, c'est le président de la fédération congolaise Constant Omari qui devait diriger cette task force, mais, selon Osasu Obayiuwana, « il n'y a jamais eu de réunion sollicitée sous son mandat ».

Dans cette lettre annonçant la dissolution de ce groupe de travail, la FIFA se félicitait de plusieurs réussites : l'introduction d'un système de surveillance contre les discriminations pendant les matches, le lancement d'un "guide des bonnes pratiques", la création d'une équipe de joueurs de légendes pour des matches de charité et la mise en place d'un prix de la diversité.

En février dernier, le candidat à la présidence de la FIFA Tokyo Sexwale, ancien activiste anti-apartheid, avait appelé à ce que ce groupe de travail devienne un comité permanent, indiquant : « Le racisme est là pour encore très longtemps. Ce comité ne doit pas se réunir seulement quelques fois. »