Tronches de coursiers à vélo

En règle générale, vous ne prêtez pas trop attention à leurs visages. Ce qui vous intéresse, c’est l’enveloppe ou le paquet qu’ils vous tendent. « Merci, au revoir ». Ils sont déjà repartis, une autre course attend, un autre pli doit être livré fissa à la force des mollets.

Ces « coursiers à l’ancienne » – comprendre à vélo – Maxime Leblanc les connait bien. Comme eux, cela fait quatre ans, qu’il sillonne Paris de long en large. « Coursier, c’était un peu le job idéal pour moi, puisque je voulais passer beaucoup de temps dans la rue et prendre des photos », embraye le coursier-photographe de 32 ans. Après avoir passé un bon bout de temps à photographier les ouvriers des rues – ceux qui les nettoient, les rebouchent ou les lissent – Leblanc s’est intéressé à ses collègues, qui eux aussi à leur manière travaillent dans les rues.

Tous les portraits ont été pris pendant le travail, rapidement, posés sur un bout de trottoir, le temps d’échanger quelques mots. « Du coup, derrière et devant l’objectif, il y a le même regard, celui d’un coursier. Je connais leur taf, leur quotidien, leur vie », glisse Leblanc, qui accrochera bientôt au mur sa bécane, et livre ici un sympathique portfolio de ses confrères, tout en indiquant la distance maximale parcourue en une journée.

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