La Syrie peut toujours rêver de Coupe du monde

Mardi soir, les 78 000 spectateurs du stade Azadi de Téhéran ont eu droit à un match à rebondissements entre leur sélection iranienne, déjà qualifiée pour le mondial en Russie, et l'équipe de Syrie, venue avec l'espoir tenace de s'inviter directement à la prochaine Coupe du monde. Pour cela, il lui fallait s'imposer face aux Iraniens, tout en espérant dans le même temps que l'Ouzbékistan l'emporte face à la Corée du Sud.

Mais le miracle n'a pas eu lieu. Les Sud Coréens ont conclu leur campagne qualificative sur un 0-0 qui leur assure la deuxième place du groupe et ainsi une place pour la prochaine Coupe du monde. Côté Syrien, il fallait donc assurer la troisième place, synonyme de barrages, en repartant au moins avec le point du nul de Téhéran. Un défi relevé dans la douleur mais avec brio par les onze joueurs titularisés mardi soir. Ils ont d'abord ouvert le score, ce qui les assurait théoriquement de la qualif, avant d'encaisser deux buts. Ce n'est qu'à la 93eme minute qu'Al Soma a libéré ses supporters en inscrivant in extremis le but de l'égalisation, qui met le commentateur syrien en transe et en larmes.

Le staff a ensuite laissé éclater sa joie pendant de longues minutes sur la pelouse, visiblement très ému par le scénario et l'issue du match.

Si l'ambiance était déjà bouillante dans les travées du stade Azadi, la ferveur était encore plus forte dans les rues des principales villes syriennes, où des grands écrans avaient été installés un peu partout.

La Syrie est donc toujours en lice pour une place à la prochaine Coupe du monde, mais le chemin est encore long. En effet, il leur faudra d'abord battre l'Australie, puis affronter le barragiste de la zone Concacaf. Si l'issue de ces rencontres est incertaine pour l'équipe nationale, une chose est sûre : les Syriens les suivront avec une grande ferveur.