Le match se tenait jeudi en Malaisie, à Malacca, dans une relative indifférence. Les Syriens disputaient une rencontre importante dans leur groupe de qualification pour la Coupe du monde 2018 face à l'Ouzbekistan, son adversaire direct pour la troisième place du groupe, synonyme de barrages et donc d'espoir de se hisser au tour final de la compétition, ce qui serait une première pour le pays.Malgré ce contexte particulier, les Aigles de Damas n'ont pas livré une prestation très convaincante. Alors que le temps réglementaire touchait à sa fin, et que les deux équipes se dirigeaient vers un bon vieux 0-0, Firas Al Khatib, l'ailier syrien, s'est introduit dans la surface, provoquant une faute adverse. Le penalty, sifflé à la 90e minute, est admirablement transformé par Omar Kharbin, avec sang-froid puisqu'il claque une panenka qui permet à la Syrie de revenir à un point seulement de l'Ouzbekistan.Cette victoire, qualifiée de « plus importante de l'histoire » du foot syrien par les joueurs, s'est tenue dans un contexte évidemment bien particulier. Les Syriens ont dû faire 14 heures d'avion pour jouer à Malacca, les matches de la sélection se déroulant en terrain neutre, conflit oblige. Cette guerre a rendu cette victoire d'autant plus importante que l'équipe nationale reste l'un des derniers symboles d'unité d'un pays exsangue et divisé. Pas étonnant donc d'avoir vu le sélectionneur lâcher quelques larmes à l'issue de la rencontre.Dans les tribunes très clairsemées (350 spectateurs seulement), les mêmes larmes de joie ont coulé sur les joues des rares supporters syriens présents ce soir-là.