Luol Deng. Photo NBA.
Plusieurs voix se sont élevées en NBA depuis la signature d'un décret par Donald Trump vendredi interdisant l'accès aux Etats-Unis à tous les réfugiés pendant 120 jours ainsi qu'à tous les ressortissants de sept pays de culture musulmane (l'Iran, l'Irak, le Soudan, la Somalie, la Lybie, la Syrie et le Yémen) pendant 90 jours. Steve Kerr, le coach des Golden State Warriors, a déclaré que c'était« une idée horrible » alors que Kyle Lowry n'y est pas allé par quatre chemins, répétant plusieurs fois « C'est de la merde ! » et refusant de le dire en d'autres termes pouvant être diffusés sur des stations de radio ou de TV (« Vous bipperez ce que je dis ! »).Deux joueurs de NBA étaient concernés par ce "Muslim ban" : le rookie des Milwaukee Bucks Thon Maker, et Luol Deng, tous deux nés au Soudan. Thon Maker a directement eu à faire face à ce problème, puisqu'il était au Canada pour une rencontre face à Toronto vendredi dernier. Il est rentré sans encombres, le décret n'ayant pas encore été appliqué partout. On a dans tous les cas appris ce mardi qu'il pourra librement aller et venir sur le territoire américain grâce à son passeport australien. Cela devrait être la même chose pour Deng, titulaire d'un passeport britannique en plus de son passeport soudanais.Le joueur des Lakers a tout de même été touché par le décret mis en place par Donald Trump et a décidé de poster un message sur Twitter titré "Je suis un réfugié fier". Deng a fui le Soudan du sud à l'âge de 4 ans pour se réfugier en Egypte, son père, Aldo Deng, un dirigeant du gouvernement soudanais ayant été emprisonné après un coup d'Etat. Celui-ci obtiendra une demande d'asile auprès du Royaume-Uni pour lui et sa famille en 1993.
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« Je ne serais pas là où j'en suis aujourd'hui si je n'avais pas eu l'opportunité de trouver refuge dans un havre de paix. Pour les Sud-soudanais, la réinstallation de réfugiés a pu sauver de nombreuses vies, comme cela a été le cas pour nombre de familles à travers la planète qui tentent d'échapper à la misère.Il est important de nous souvenir qu'il faut humaniser ce que vivent les autres. Les réfugiés surmontent de terribles épreuves, changent d'endroits à travers la planète, et travaillent dur pour leur bien-être dans leurs nouveaux pays. Les réfugiés sont de productifs membres de la société qui veulent autant pour leur famille que ce que vous voulez pour la vôtre. Je soutiens tous les réfugiés et migrants, de toutes les religions, autant que je soutiens toutes les politiques qui les ont historiquement accueillies. »