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Sports

Un surfeur sous pression : Derek Hynd

la légende australienne nous a raconté le souvenir d'un canard particulièrement violent à Haleiwa, sur l'île d'Hawaii.

Cet article est publié en partenariat avec Surf Session Magazine.

Surf Session et VICE Sports vous présentent la colonne "Coup de pression" : des grands noms du surf vous racontent un de leurs plus grands moments de peur dans l'eau et sur leurs planches.

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En cinq décennies de surf, Derek Hynd, l'ex-compétiteur et journaliste, désormais écrivain et shaper, notamment de planches sans dérives qu'il ride mieux que quiconque, n'a que de très peu de souvenirs d'histoires terrifiantes dans les vagues. Mais il y en a une dont il se souvient particulièrement, et qu'il nous a racontée lors de son passage en France ce mois-ci :

« J'ai eu beaucoup de chance en ce qui concerne la peur dans le gros surf, et même la perte de mon oeil (Derek Hynd a perdu un oeil avec sa planche, en surfant à J.Bay au début des années 70, ndlr) que je ne vois pas comme une mauvaise chose. Mais j'ai eu un jour énormément de chance à Haleiwa (North Shore, ndlr). Ce jour-là je n'avais pas surfé depuis longtemps, et je n'avais pas mes repères. Je me suis laissé porter vers le line-up, il n'y avait pas tant de monde que ça à l'eau. Les vagues mesuraient dans les 10 pieds, et une série est arrivée. Je me suis mis à ramer, à ramer, à ramer, pour passer à travers la première vague. Je n'ai pas lâché ma planche car je pensais que je pourrais passer au travers. Et environ 20 tonnes d'eau me sont passées au-dessus de la tête et la lèvre s'est écrasée sur moi alors que je n'avais pas encore commencé mon canard. J'ai senti mon cou se soulever, puis craquer, comme ça (il claque des doigts, ndlr).

Je suis alors remonté à la surface et j'ai eu énormément de chance sur le moment, car c'était une série d'une seule vague. Mais je ne pouvais pas bouger. J'avais des fourmis partout mais je ne pouvais pas bouger. Ça a duré pendant environ 40 secondes. J'étais immobilisé sur ma planche. Si il y avait eu une autre vague - et il aurait dû y avoir une autre vague - je ne sais pas ce que j'aurais fait. Je me suis comme cassé le cou. J'ai eu tellement de chance de rejoindre le rivage. J'ai attrapé une petite mousse juste avant qu'une autre série me tombe dessus. Je n'ai pas pu surfer pendant un mois après ça. Je suis reconnaissant à l'océan de m'en être tiré à si bon compte. »

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